Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
kirika, un ami qu'en a rien a foutre de vous
Archives
1 septembre 2006

connerie sans frontière

"l'intelligence c'est comme un parachute, quand on en a pas, on s'écrase"

   Vous connaissez tous le principe du cliché, amis lecteurs : résumé caricatural et inconscient d'une entité, souvent utilisé pour définir ce que nous connaissons mal ou pour "classer" rapidement l'Information. Exemples : dans le premier cas, moi qui ne suis jamais allé au états-unis, je pourrais fermement affirmer que les américains sont tous des grosses baleines remplies de sodas et autres malbouffes, ou dans le second cas que chaque fois que je vois apparaître Stalonne dans un film, le salut est dans la fuite.    Adrieeeeeeenne !

Le cliché national se rattache au premier cas : c'est une idée préconçue, brut de décoffrage qui nous permet d'adopter une attitude en conséquence de la nationalité de l'individu. Ainsi, comme il est bien connu que tous ces empaffés de ritals, au hasard Materazzi, sont des voleurs, il faut bien faire attention a son portefeuille en présence desdits individus. De la même façon on se méfiera du goût pour l'ordre des allemands, de l'alcoolisme des russes, des arnaqueurs turques et de tous ces métèques qui envahissent notre belle nation qu'est la France et qui n'a que trop souffert tout au long de sa noble histoire de l'invasion des  bla bla bla bla bla  JUIFS bla bla bla bla bl  MELONS bla bla bla bla bla bla bla bla NEGATIONNISME .bla bla bla bla bla bl a  JEAN MARIE NOUS VOILA   bla vla bla bla bla bla 

Ahem.

Bon, comme ce n'est pas un article sur le racisme à proprement parler, nous traiterons ce sujet dans un autre article que vous aurez a préparer pour la semaine prochaine en visionnant absolument l'excellent sketch du non moins excellent Pierre Desproges ( celui où il parle de l'épicier arabe de son quartier ) Drôle et touchant

Brefons.

L'idée de vous parler de ce concept de "cliché nationaux", m'est venue après avoir maté "l'hilarant" ( comprendre "au second degré" ) film Amerloquain "Ronin", une histoire classique de mercenaires à la poursuite d'une mallette secrète qui contient une formule au moins aussi secrète que celle du nutella    ami lecteur, n'ait pas foi en la pub : il ne suffit pas de mettre du chocolat, du lait, des noisettes et beaucoup d'amour.

Au passage je m'autorise à verser une petite larme de cinéphile devant la fin de carrière douteuse de ce grandissisme acteur qu'est Robert de Niro. Note : re-visionner Il était une fois l'Amérique.

Si Ronin est si poilant, c'est parcequ'il use et abuse de la vision "cliché" américaine de la France. Vous savez, celle qu'ils se sont forger en 45 : béret-baguette-bistrot-le p'tit blanc à Maurice. Ben oui, parceque Ronin ca se passe a l'aube du 21e siècle et pourtant Paris ressemble a un village de campagne genre villezy les cormettes où le port du béret est obligatoire  sous peine d'amende, où il y a un bistrot pour deux habitants, où les bâtiment sont totalement insalubre, etc.

D'ailleurs la première scène c'est Robert de Niro avec un béret qui entre dans un bistrot :

le patron : ON FERME !     la classe et l'esprit commercant immuable des Francais gravé dans l'inconscient collectif Américain.

Robert de Niro ( déguisé en francais, mais le spectateur avisé reconnait immédiatemment en lui la classe du héros américain. C'est le seul à avoir les dents blanches ) : Juste un p'tit verre !     talent de caméléon éclatant du héros qui se sert du fait que tous les francais sont des poivrots pour se fondre dans la masse.

le patron : D'ACCORD.    un p'tit verre ca se refuse pas.

Bon pas la peine de vous faire un dessein, la suite est du même acabit, et même si mon côté patriotique en a pris un méchant coup, j'me suis quand même bien marrer a regarder la suite.

Bre-fons.

Le truc qui m'a poussé à écrire cet article, c'est que depuis avoir vu Ronin je me suis lancé dans une chasse ludique à la poursuite de ces clichés nationaux présent dans notre univers médiatique. Je ne peux résister à l'envie de vous faire partager mes deux dernières trouvailles :

La première c'est une pub pour une huile d'olive qui passe en ce moment a la télé. Evidemment, on se met tout de suite à la place du publicitaire pour comprendre son dilemme :

- Putiiiiiiiiiin Barnabée un contrat pour une huile d'olive !

- "Fuck" Jean-Balthazar, l'huile d'olive c'est pas "hype" du tout ca !

- Combien de fois faudra que je te le dise ! Appelle moi JB ! Et prononce Jaye Bee ! A l'Américaine ! "shit" !

- Du chite ? Tu veux pas plutôt un rail de coke ?

...snnnniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifffff...

- Putiiiiiiin the oil of olaïve c'est completement "disout" !

- "unplug" !

- "out of mode" !

- "vintage" !

Bon avant de reprendre le cours de ce fructuous brainstorming, je vous explique le problème qui se pose à JB : l'huile d'olive en France à une référence populaire : Puget, et les images qui l'accompagne : le sud, le patois, Fernandel, etc. La question pour lui est : comment vendre une nouvelle huile d'olive en utilisant ces références sans pour autant faire un plagiat embarassant ?

- "uncooly" !

- "pas glop !" !

- Bon barnabée j'ai une idea, t'es in là ? On va garder le concept méditerranéen mais avec un autre pays = autre culture = pas de plagiat = image propre forte = max de pépettes !

- l'Italie ?

- Et Materrazi tu l'as oublier f****** associate ?!

- Who alors ?

- L'espagne !

Eh oui ainsi naquît cette huile d'olive nommée "l'andalouse". Et la pub qui lui est associée, où tous les clichés assimilés a la péninsule ibérique figurent. Pêle-mêle : Une danseuse typique, dos cambré a mort ( quelle bêtise... de cambré ), une musique typique, a base de claquette, des costumes typiques, etc.

On nous vend l'Espagne en bouteille, quoi. Rien de bien méchant, mais c'est tout de même terriblement réducteur non ?

Ma deuxième trouvaille du moment remonte à un mois, lors du visionnage entre potes du film "godzilla" ( celui d'hollywood ) avec Jean Reno ( encore un très grand acteur. Revoir Léon ). Bon en résumé godzilla c'est l'histoire d'un gros lézard mutant qui ravage tout à New York. Comme la mutation de Casimir est due a la reprise des essais nucléaires francais dans le pacifique, le gouvernement décide d'envoyer une équipe composée de la fine fleur des services secrets francais ( et la, quand on voit l'équipe de bras cassés, on a PEUR ). Tiens j'ai envie de vous laisser le plaisir de la découverte d'une des scènes du film, le temps d'un dialogue surréaliste :

Jeu : Un cliché national se trouve dans cette scène. Saura tu le repérer ?

J.Reno : Jean-Michel ? Jean-michel tu es la ?

JM : oui Jean-paul, qu'y a-t-il ?

JP ( J.Reno donc ) : C'est toi qui a les explosifs jean michel ?

JM : Non c'est Jean-Bernard.

JP : Jean-Bernard ?

JB : Ah non c'est pas moi Jean-Paul. Je les ai refilés a Jean sébastien qui les a donnés à Jean-Luc.

JP : Jean-Luc ?

jean-etc.

Non mais franchement là fallait oser quand même. 5 agents secrets francais dans le film, ca devrait puer le glamour, ben non ils s'appellent tous jean-quelquechose. Rahlalala trop fort hollywood.

Bon sur ce je vous laisse. Pour prolonger cet article vous êtes fortement invités à :

1) Lire la planche de Mr Le Chien à ce sujet ( et a dévorer la totalité de son blog si ce n'est pas déjà fait )

2) Me faire partager vos trouvailles en matières de clichés nationaux.

a plus les p'tits loups

      

Publicité
Commentaires
kirika, un ami qu'en a rien a foutre de vous
Publicité
Publicité